|
|
|
|
Résumé de la Boite à MerveillesLe narrateur adulte, miné par la solitude commence son récit pour mieux comprendre sa solitude qui date depuis toujours. Il présente ensuite les locataires de Dar chouafa : lalla kenza la voyante ( au rez-de-chaussée), Driss el Aouad , sa femme Rahma et leur fille zineb (au premier étage) et fatma Bziouya au deuxième étage).Il évoque le souvenir du bain maure et de sa Boite à Merveilles où les objets qui s'y trouvent lui tiennent compagnie . Puis, il relate le souvenir d'une dispute entre sa mère et Rahma. En revenant du m'sid , le narrateur trouve sa mère souffrante.. Lalla Aicha son amie, vient lui rendre visite et réussit à la convaincre de rendre visite à Sidi Boughaleb.A la fin de cette visite, sidi Mohamed est griffé par un chat. Fatigué , le petit enfant ne va pas au m'sid et nous décrit les matinées à la maison tout en évoquant l'origine de ses parents, et le souvenir de Driss le teigneux, l'apprenti de son père. Le narrateur raconte sa journée au Msid . le soir, remarquant que Fatima Bziouiya s'éclaire avec une lampe à pétrole, Lalla Zoubida insiste pour que son mari lui en achete une, ce qui est fait le lendemain. Ensuite, Il évoque le souvenir de la disparition de zineb, et comment sa mère réussit à la retrouver à la maison des Idrissides. Rahma, en guise de louange à Dieu, prépare un repas pour les mendiants. Toutes les voisines y participent de bon cœur. Les premiers jours de printemps, Lalla Zoubida et son fils rendent visite à lalla Aicha. Sidi mohamed profite de l'occasion pour jouer avec les enfants des voisins .Lalla Aicha raconte ensuite à son amie les malheurs de son mari avec son associé Abdelkader. Le lendemain, La mère rapporte ce récit malheureux à son mari. Celui-ci va évoquer devant le petit sidi Mohamed le souvenir d'Abdellah l'épicier qui racontait des histoires. Un mercredi, le Fquih explique à ses élèves ses projets pour Achoura. A la maison, Lalla Zoubida ne se fatigue pas à raconter les malheurs de Lalla Aicha à Fatima, puis à Rahma leur faisant promettre de garder le secret. Ensuite, le narrateur relate le souvenir de la mort de Sidi Md Ben Tahar. Ayant assisté à la scène, le petit enfant fait un cauchemar la nuit. Pendant les préparatifs pour Achoura au Msid, le fquih organise le travail et forme des équipes. Le petit Sidi Mohamed est nommé chef des frotteurs .Le matin suivant, il accompagne sa mère à la kissaria pour acheter un nouveau gilet. De retour chez lui, sidi Mohamed se dispute avec Zineb.Sa mère se met en colère. Triste et pris de faim,, le petit enfant plonge dans ses rêveries. Le narrateur nous rapporte ensuite l'histoire de Lalla khadija et son mari l'oncle Othman racontée aux voisines par Rahma. la veille de l'Achoura, les femmes s'achètent des tambours et Sidi Mohamed une trompette. Il participe au Msid aux préparatifs de la fête. Le lendemain , il accompagne son père chez le coiffeur où il écoute sans interêt les conversations des adultes. Le jour de l'achoura, le petit enfant se réveille tôt et met ses vêtements neufs avant d'aller au m'sid célébrer cette journée exceptionnelle.. Après le repas, Lalla Aicha vient rendre visite à la famille du narrateur. Après l'Achoura, la vie retrouve sa monotonie. Mais avec les premiers jours de chaleur, la mère déclare la guerre aux punaises. Un jour, le père du narrateur décide d'emmener sa femme et son fils au souk des bijoux pour acheter des bracelets . Accompagnée de Fatma Bziouya, la famille du narrateur arrive au souk des bijoutiers mais le père se trouve le visage tout en sang après une bagarre avec un courtier. Lalla Zoubida,superstitieuse, ne veut plus ces bracelets, elle pense qu'ils portent malheur. La mère raconte à lalla Aicha la mésaventure du souk. Sidi Mohamed tombe malade. Le père a perdu tout son capital. Il décide de vendre les bracelets et d'aller travailler aux environ de Fès. Sidi Mohamed souffre toujours de fièvre. Le départ du père est véu comme un grand drame . Un jour, la mère rend visite à son amie Lalla Aicha qui lui propose d'aller consulter un devin : Si elArafi . le narrateur évoque le souvenir du voyant Si Elarafi. Lalla Zoubida rentre chez elle tout en gardant le secret de la visite... elle décide de garder son enfant à la maison et de l'emmener chaque semaine faire la visite d'un marabout. Un matin elle reçoit la visite d'un envoyé de son mari. Lalla Aicha vient prie son amie de lui rendre visite le lendemain parce qu'elle a des choses à lui raconter. Chez Lalla Aicha, les femmes discutent. Elle reçoit la visite de Salama, qui raconte son rôle dans le mariage de Si Larbi avec la fille du coiffeur et les problèmes du nouveau couple.. Le narrateur dans ce dernier chapitre raconte le retour de son père. Sidi Mohamed raconte à son père les événements passés pendant son absence. Le père du narrateur apprend que M.Larbi s'est séparé avec sa jeune épouse.. Sidi Mohamed, toujours aussi solitaire qu'au début et aussi rêveur, sort sa boite à merveilles et se laisse bercer par ses rêves... |
|
|
|
Par Mina Sadiqui Pour lire l'incipit de la Boite à Merveilles d’Ahmed Sefrioui (P.3 et 4 – éd. librairie des écoles 2006) Pour étudier le fonctionnement d'une première page d'une œuvre romanesque, il est pertinent de repérer les choix, implicites ou explicites, des procédés utilisés par le narrateur. Quel est donc le mode de fonctionnement de cette ouverture ? Quelle est sa fonction ? En fait, dès la première lecture du passage, ce qui frappe c'est la coprésence de deux systèmes, le discours et le récit, tout les deux pris en charge par une seule instance «je ». 1er centre d'intérêt : les diverses figures du "je". A- Le « je » énonciateur : « Je » produit un discours souligné par : a- Les déictiques (termes qui articulent 1'énoncé sur une réalité extra-linguistique en faisant référence à la situation de communication). *-Les pronoms personnels de la première personne »je, « me ». *-Le système des temps : le présent. Introduction : L'autobiographie : L'autobiographie est le récit rétrospectif (=qui concerne ce qui est passé) en prose de sa propre existence, sous ses aspects les plus intimes (=propres). Dans l'autobiographie, la relation entre l'auteur et son public s'établit dans le respect d'une triple règle : auteur, narrateur et personnage sont associés ; l'auteur s'engage à dire la vérité ; le lecteur est constitué en juge du récit (l'auteur se justifie de ses fautes passées). L'auteur /narrateur/ personnage principal marque une synthèse de son expérience. Il embrasse l'ensemble de sa vie individuelle, recompose l'histoire de sa personnalité. Le narrateur considère rétrospectivement son expérience passée, sur laquelle il jette un regard neutre, ému ou ironique selon le cas.
Module 1 Etudier les caractéristiques du roman autobiographique Ahmed SEFRIOUI, la boite à Merveilles, 1954 Les personnages principaux de l'œuvre : Je : C'est l'auteur-narrateur-personnage. Il est le fils de lalla Zoubida et de Sidi Abdeslem. Il s'appelle Sidi Mohamed.âgé de six ans, il se sent seul bien qu'il aille au M'sid. Il a un penchant pour le rêve. C'est un fassi d'origine montagnarde qui aime beaucoup sa boite à Merveilles, contenant des objets mêlés. Il souffre de fréquentes diarrhées La boite à merveille : Le véritable ami du narrateur. Elle contenait des boules de verre, des anneaux de cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor, un cabochon (=bouchon en verre ou en cristal de forme arrondie) de verre à facettes offert par Rahma et une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris offerte par Lalla Zoubida et volée par le chat de Zineb Lalla Zoubida : la mère du narrateur. Une femme qui prétend être la descendante du prophète et s'en vante (s'en flatte). Elle croit aux superstitions. Ses yeux reflètent une âme d'enfant ; elle a un teint d'ivoire, une bouche généreuse et un nez court. Elle n'est pas coquette. Agée de vingt-deux ans, elle se comporte comme une femme vieille. Sidi Abdeslem : le père du narrateur, homme d'origine montagnarde. Il s'installe à Fès avec sa famille après avoir quitté son village natal situé à une cinquante de kilomètre de la ville. Il exerce le métier de tisserand (=fabriquant des tissus) Grâce à ce métier, il vit à l'aise. Homme fort et de haute taille. Un homme barbu que le fils trouve beau. Il a la quarantaine. La chouaffa : Voyante, c'est la principale locataire de Dar Chouaffa et on l'appelle tante kanza. Dris El Aouad : C'est un fabriquant de charrues. Il est époux de Rahma. Il a une fille âgée de sept ans qui s'appelle Zineb. Fatma Bziouya : Elle partage avec la famille du narrateur le deuxième étage, son mari Allal est jardinier. Abdelleh : Il est épicier. Le narrateur lui attribue toutes les histoires merveilleuses qu'il a eu l'occasion d'entendre. Le fqih du Msid : Maître de l'école coranique. Il somnole pendant que les écoliers récitent les versets du Coran. Il distribue des coups de baguette au hasard. Un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient des flammes de colère et qui habitait rue Jiaf. Lalla Aicha : Une ancienne voisine de lalla Zoubida, c'est une Chérifa qui a su rester digne malgré les déception du sort et dont la connaissance flattait l'orgueil de lalla Zoubida. Driss le teigneux : Fidèle serviteur de Sidi Abdessalem, il garnissait (= remplissait) les canettes et faisait les commissions. Résumé général de l'œuvre : L'auteur-narrateur personnage raconte son enfance alors qu'il avait six ans. Par un va et vient entre le point de vue de l'auteur-narrateur adulte et de l'auteur-narrateur enfant , le lecteur entre dans le monde solitaire du narrateur qui malgré quelques timides amitiés ne semble compter comme véritable ami que la boite à merveilles. En faisant le bilan de son enfance, l'auteur raconte ses journées au Msid auprès du fqih et de ses condisciples (=collègues), la maison de Dar Chouafa et les habitudes de ses habitants ainsi que le souvenir de fierté de sa mère concernant ses origines et son habitude à passer du rire aux larmes en plus de son art de conter les événements d'une façon qui passionnait son auditoire. De part son genre, le récit reste un véritable témoignage du vécu de ses personnages par la fréquence des noms de quartier qui constituent une véritable cartographie géographique. La figure calme du père est mise à rude épreuve dans le marché des bijoux quand il vient aux mains avec le courtier avant d'acheter les bracelets or et argent à sa femme. Cet incident précède l'annonce de la perte du capital dans le souk des haïks ce qui fait basculer le niveau de vie de la famille dans la pauvreté. Après avoir assuré le quotidien de sa famille, le père part aux environs de Fès pour travailler comme moissonneur. Après un mois d'absence, il rentre chez lui pour apprendre le divorce de Moulay Larbi avec sa seconde épouse, la fille du coiffeur, ce qui lui permet d'exprimer son soulagement quant à ce dénouement. Schéma narratif : Etat initial : L'auteur-narrateur personnage vit avec ses parents. Rien ne perturbe sa vie heureuse. Cette phase occupe une place importante dans le récit (Ch. I jusqu'au Ch. VIII). L'ampleur de cette étape traduit la félicité dans laquelle baigne le petit enfant. D'ailleurs, il est plongé dans un monde merveilleux. Elément perturbateur : Ce qui trouble cette félicité c'est la ruine du père qui a perdu son capital : l'argent qu'il portait sur lui est tombé quelque part dans un souk. Péripéties : Le voyage du père à la campagne, où il exerce un travail pénible afin de pouvoir amasser de l'argent nécessaire pour se rétablir dans son atelier. (Ch. VIII, IX, X, XI). Le congé accordé au petit qui ne va pas à l'école coranique à cause de sa faiblesse. La tristesse de la mère qui se rend aux mausolées et consulte les voyants. Dénouement : Le retour du père. Situation initiale : Le retour de l'équilibre : le bonheur. La réouverture par le petit de sa boite à Merveilles. Œuvre et analyse : Chapitre I Résumé : Le narrateur maintenant adulte, se souvient de son enfance. Il habite avec sa famille Dar Chouafa, au fond d'une impasse. La maison porte ce nom parce que une voyante y habite. Il se lève de bonne heure pour aller au M'sid, situé à la porte de Derb Noualla et dont le fqih est un grand maigre, barbu et coléreux. L'enfant se sent seul. Il a un penchant pour le rêve et imagination ; aussi sa tête est-elle peuplée d'histoires fabuleuses. Le narrateur redoute d'aller au bain maure qu'il considère comme l'enfer. Il aime courir dans le Derb, et surtout vider sa Boite à Merveilles. Le lendemain, la mère raconte les disputes qui ont lieu dans le bain maure. Cette femme soutient devant les voisines que les siens sont d'origine nobles et qu'ils sont les descendants du prophète. Une fois, au cours d'une dispute avec Rahma, elle profère à l'encontre de sa voisine des invectives violentes. Événement : Le narrateur adulte fait état de la solitude qui semble être son lot quotidien depuis l'âge de six ans. Remontant à son enfance, il décrit les différentes locataires de Dar Chouafa, le fqih du Msid et relate sa répulsion pour le bain maure. Malgré ses timides amitiés avec les bambins de l'école coranique, les véritable amis du narrateur étaient des personnages imaginaires et les objets de sa Boite à Merveille. Revenant sur le talent de comédienne de sa mère, le narrateur rapporte comment elle puisait dans le bain maure des sujets d'inépuisables anecdotes qu'elle racontait chez elle et aux voisines. Ce talent lui assurait un grand succès et incommodait le narrateur enfant surtout quand la tendance à la dramatisation se traduisait par une dispute de pallier. Lieux : Dar Chouafa, le Msid à la porte de Derb Nouala, la rue Jiaf où habitait le fqih Personnages : Je= auteur-narrateur-personnage. La Chouffa, Driss El Aouad, sa femme Rahma et leur fille Zineb. Fatma Bziouya et la famille de l'auteur. Abdellah, l'épicier. Lalla Fatoum : la caissière du bain maure. résumé chaiptre II | 26 octobre 2007
Œuvre et analyse :
Chapitre II Temps : - Le mardi (« jour du Msid ») ; le mercredi matin. Résumé : Le narrateur redoute le mardi car il doit, comme tous les écoliers du M'sid, réciter les chapitres de Coran appris depuis l'entrée à l'école. Ce mardi, de retour à la maison, Lalla Aicha, une ancienne voisine de la famille, conseille à la mère qui se sent malade de se rendre au sanctuaire de Ali Boughaleb pour conjurer (=écarter en priant) le mauvais œil qui a frappé son fils, en lui faisant boire l'eau miraculeuse de ce lieu saint. Arrivés au mausolée, les deux femmes se mettent à supplier en épluchant leur série de plaintes et de problèmes, devant le catafalque du saint. Pendant que la proposée au tombeau fait des prières à la faveur des deux femmes, un chat donne un coup de griffe au narrateur, le lendemain, le garçon, blessé, ne va pas au M'sid ; cela rend heureux. En se réveillant, après le départ de son père, l'enfant entend les salutations et les souhaits d'usage entre les voisines (le cérémonial matinal). Le narrateur se régale avec deux beignets que la voisine Fatma lui apporte. Après, Driss le teigneux, apprenti du père, vient pour faire les commissions du ménage. Mais ce qui réjouit le narrateur c'est le petit éléphant en verre (un gros cabochon) que lui offre Rahma. Il décide de le ranger dans sa boite à merveilles. Événement : Après une rude journée au M'sid, le narrateur rentre chez-lui. Il trouve sa mère souffrante d'une terrible migraine. Après un déjeuner improvisé (=fait sans préparation et sur-le-champ), Lalla Aicha vient rendre visite à son amie. Elle réussit à la convaincre qu'une visite à Ali Boughaleb était indispensable pour sa guérison ainsi que celle de Sidi Mohamed. Seulement, après les péripéties du voyage pendant lequel il fallait se garder des ânes et ne pas se frotter aux murs sales, le narrateur se fait griffer par un matou dans la cour de la Zaouïa ce qui précipita le retour à la maison. Bénéficiant d'un congé à cause de sa fatigue, le narrateur assiste au cérémonial (= ensemble de rites de courtoisie, et d'amabilité) des matinées, reçoit deux beignets de Fatma et un cabochon de verre à facette de Rahma. Lieux : Msid, Ali Boughaleb, le cimetière aux abords de Ali Boughaleb. Personnages : Le fqih, Lalla Aicha, lalla Zoubida, le chat du mausolée, les moineaux, Allal, Sidi Mohamed, Driss le teigneux, un vieil ouvrier. résumé chaiptre III | 26 octobre 2007
Œuvre et analyse :
Chapitre III Temps -Le vendredi après-midi -Le lendemain -Le soir -Le jeudi suivant Résumé : Après deux jours et demi de repos de convalescence, le narrateur va au M'sid, le vendredi dans l'après-midi. La fin des cours est un moment de délivrance et de soulagement pour lui. De retours à la maison, le garçon est ébloui par une lampe à pétrole dans la chambre de Fatma Bziouya. Après le dîner, la mère demande à son époux d'acheter une lampe pareille. Le jour suivant. Il l'apporte. Un événement imprévu se produit : Zineb disparaît lorsqu'elle accompagne sa mère à un baptême. Toutes les femmes du quartier viennent réconforter sa mère. Elles se mettent à pleurer et à se lamenter sur leurs misères. Mais cette disparition réjouit le narrateur qui n'aime pas la fillette. La mère de ce dernier se dirige en compagnie de Fatma Bziuoya vers Moulay Idriss pour le prier de venir en aide à la famille de la disparue. Les deux femmes la retrouvent dans un asile. Le jeudi suivant, Rahma organise un repas pour les pauvres, en guise de remerciements à Dieu. Le père de Kanza fait venir une horde (=groupe) de mendiants. Après le départ des chemineaux, Rahma invite les voisines et leur sert des mets délicieux. Le narrateur mange avec Zineb. Le soir, le garçon est triste. Il vide alors sa Boite à Merveilles et se met à rêver. Événement : L'auteur-narrateur- personnage raconte sa journée au Msid et son retour à la maison. Sa mère alluma alors une grande bougie alors que la chambre de Fatma Bziouya brillait d'un éclat inaccoutumé. Quand Lalla Zoubida sut que sa voisine s'éclairait avec la lampe à pétrole, elle s'arrangea(= se mettre d'accord) pendant le dîner pour avancer que tous les gens « bien » utilisaient la lampe à pétrole et finit par l'avoir le lendemain. Elle eut alors l'occasion de soulager son cœur en pleurant le malheur de Rahma qui a égaré sa fille Zineb. Ayant enfin retrouvé sa fille, Rahma organisa un repas pour les pauvres. Lieux : Msid, dar Chouafa, quartier Kalklyine, Mechattine, Seffarine, et ouadine. Rsif, Moulay driss, la maison des aveugle, rue Riad jeha. Personnages : Le fquih, La Chouafa, Allal :le fournier marié à Khadija, Allal : le jardinier, deux crieurs publics Rahma et la mère de narrateur, Driss El Aouad, les mendiants, la Boite à Merveilles et ses objets. résumé chaiptre IV | 26 octobre 2007
Œuvre et analyse :
Chapitre IV Personnages secondaires : Driss le teigneux : fidèle serviteur de Sidi Abdeslem, ils garnissait les canettes et faisait les commissions. Moulay Larbi Alaoui : c'est le mari de lalla Aicha. Il est babouchier. Il s'est disputé avec son associé abdelkader. Ce dernier non content de ne pas restituer quatre-vingts rials prêtés par Moulay Larbi, prétend avoir versé la moitié du capital de l'affaire de Moulay Larbi. En tranchant dans ce litige, les experts se sont prononcés en faveur de Abdelkader Abdenbi : Une mauvaise langue qui affirme avoir vu Abdallah entrer dans un vulgaire fondouk. Lahbib : Il raconte avoir vu disparaître Abdellah dans une Zaouïa. Résumé : Dans les premiers jours du printemps, le narrateur et sa mère vont rendre visite à lalla Aicha, amie de celle-ci. Les deux femmes passent leur temps à débiner (=critiquer une personne de façon malveillante) les gens. Mohamed joue avec les enfants des voisins en inventant des scènes de ménage et de mariage. Les jeux se terminent dans la dispute. Le retour de son mari Moulay Larbi, plonge Lalla Aicha dans la consternation (=stupéfaction, abattement dû à l'annonce d'un événement malheureux soudain) : elle parle d'un pacha. Soudain, elle se met à pleurer ; et la mère la console. A la tombée de la nuit, le père vient chercher le narrateur et sa mère. Le jour suivant, le vendredi, la mère révèle au père la cause du chagrin de Lalla Aicha : son mari s'est disputé avec son associé. Malgré ses plaintes, la victime n'a pu faire justice ; pire encore, c'est l'arnaqueur Abdelkader qui a obtenu gain de cause. Le narrateur est surtout occupé par sa Boite à Merveilles qui lui permet de se soustraire (=retirer quelqu'un d'un milieu, le faire échapper à une influence) aux anxiétés de la vie. Mais il y a aussi les récits de l'épicier Abdallah. Par une soirée d'hiver, le père raconte à sa femme l'histoire d'Abdelleh et de ses récits. L'épicier, qui est un homme énigmatique, a peu de clients mais beaucoup d'amis. Il a aussi des ennemis qui cherchent à lui nuire. Il suscite tantôt l'antipathie des uns, tantôt la sympathie des autres. Une fois deux hommes, Abdenbi et Lahbib, se dispute car le premier calomnie (=atteindre dans la réputation par de fausses accusations) l'épicier alors que le second soutient qu'il est un saint. Événement : Les premiers jours du printemps, le narrateur et sa mère furent invités chez Lalla Aicha qui habitait l'impasse de zankat Hajjama. Bien que modeste, la maison de lalla Aicha offrait une atmosphère d'aisance et de quiétude. Epiée (=surveiller attentivement et secrètement) par ses voisines, lalla Aicha les flatta à haute voix et chuchota à l'oreille de son invitée sa véritable pensée. Alors que Sidi Mohamed jouait avec les enfants de la maison, sa mère et lalla Aicha parlaient de Rahma. Moulay Larbi rentra inopinément (=inopiné :qui arrive de façon imprévue) et entretint brièvement sa femme. Lalla Aicha raconta à son amie les malheurs de son mari. Le lendemain vendredi, la mère du narrateur raconta les problèmes de Moulay Larbi avec son associé Abdelkader. Sidi Mohamed, réfugié dans son imagination, revit le récit de son père sur Abdellah l'épicier Informations : Les deux femmes pleurent à cause de ce que vient de révéler Moulay larbi à sa femme. Lieux :zankat hajjama où habit lalla aicha Personnages : Lalla Aicha, la mère de narrateur et Sidi Mohamed, Driss le teigneux, les voisines de Lalla Aicha, les enfants de la maison voisine, les femmes de Dar Chouafa, leurs maris, Moulay Larbi, le père du narrateur, Abdelkader, Abdellah : l'épicier, Si Abdenbi, Lahbib. b- les modalisateurs (ils signalent 1'attitude de 1'énonciateur face aux contenus énoncés) : Les adverbes :(Jamais, tant, effectivement). c- Les commentaires et explications mis en apposition dans le récit, qui renvoient explicitement à 1'auteur et relèvent d'une énonciation actuelle : « la maison de la voyante », «les gens de guinée », « école coranique ». Un autre «je » apparaît également dans le texte a partir du second paragraphe. B- le « je » personnage / narrateur Un effet de rupture semble être crée. Nous passons d'un discours à un récit dont le personnage central est un petit garçon de six ans. Cependant, de par la source du récit: «je songe-»——› je vois », effectué au présent, la rupture est atténuée. Plus encore, la présence du monologue narrativisé «je désire tant ce moineau...compagnon » (p3) crée une fusion parfaite entre la voix du narrateur et la voix du personnage. L'absence des signes le plus évidents d'écarts entre la conscience du narrateur et celle du personnage renforce 1'unité des deux points de vue et rend « il » une autre figure du «je »/narrateur. Ce dernier va d'ailleurs, et dans la suite du texte, s’identifier à ce «il »/ enfant de six ans et c'est cette figure qui va prédominer par la suite. Diverses figures qui tous renvoient à une seule référence et permettent de créer un pacte autobiographique. Plusieurs figures qui vivent tous un même sentiment: La solitude. 2eme centre d'intérêt: un «je » solitaire a- Le champ lexical de la solitude est prédominant. b -La syntaxe employée met en évidence cet état: dés 1'ouverture du texte : «je » s'oppose à «tous » (profusion de plusieurs pluriels renvoyant aux personnes et aux objets). c- Le rythme de la première phrase met en relief ce sentiment: le «je » s'isole de manière très éloquente dans ce premier paragraphe : «tous » accomplissent une même action « dormir », «je » nie (négation totale) faire comme eux, tout en cassant le rythme ascendant de la phrase. II est seul à « songer ». L'image de «je » solitaire se retrouve également à travers 1'enfant aux pieds nus à le recherche d'un « compagnon ». d- Mais c'est surtout à travers 1'usage de la modalité négative vers la fin du texte que se trouve mise en évidence cette solitude. En effet lors de la situation décrite, (le rituel) tous les sens de 1'enfant sont invoqués (la vue, 1'ouïe, 1'odorat) et pourtant il ne comprenait rien. Le sentiment atteint son point culminant dans la séquence finale, qui met en relief la peur de 1'enfant: «je sentais les Jnouns... j'entendais leurs rires... Je criais ». II ne criait pas à la recherche d'un secours, mais c'est juste un cri intérieur, un cri de désespoir. Et justement il se trouve que « désespoir » qui ferme le texte rime avec « soir » qui 1'ouvre et qui le ponctue. Le texte sombre dans le noir : le terme soir (3 occurrences), va céder la place à «toute la nuit » qui se démultiplie vers la fin du texte pour devenir « les nuits d'orage ». Bilan : Une première page qui donne plusieurs informations sur un «je» qui est narrateur, personnage principal et auteur du texte. C'est donc une première page d'un texte autobiographique. Elle offre une de premières spécificités du genre à savoir 1'apparition de deux voix, celle relatant des faits antérieurs, déjà vécus, et celle qui les commente au moment de 1'écriture. C'est aussi une première page, qui en mettant 1'accent sur 1'image d'un «je » solitaire, incapable de comprendre le monde qui 1'entoure, ouvre des horizons d'attente : resterait il ainsi ? Chercherait-il à créer un autre monde ou il se sentirait moins seul? |